
Un bref aperçu des atouts que le Gabon peut offrir.
Situé entre le bassin du Congo et le Golfe de Guinée, le Gabon est entouré par le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la République du Congo. Le Gabon est un pays recouvert à près de 80% de forêt. Cette forêt fait partie des forêts équatoriale, véritables « poumons de la planète » à côté de la grande forêt amazonienne. De la richesse de sa biodiversité, autant sur la variété d’espèces fauniques et floristiques, le Gabon se distingue surtout pour plusieurs raisons:
- Il abrite des refuges pour les grands primates tels que les gorilles.
- C’est l’un des lieux de pontes préférés des tortues marines.
- A proximité de ses côtes, on retrouve un véritable nid de baleines à bosse.
- Sur le Mont de cristal des espèces aussi merveilleuses que les orchidées et les bégonias sont dénombrées.
- Le pays offre cette activité exaltante qu’est la pêche sportive.
- Des phénomènes naturels exceptionnels.
Les gorilles: figures emblématiques de la faune équatoriale

Le gorille est le plus gros anthropoïde du monde. C’est un animal impressionnant de par sa nature, il inspire à la fois crainte et admiration. Pourtant il reste le plus pacifique des grands singes. Le gorille a une durée de vie de 35 ans environ. Le « dos argenté » est la caractéristique commune des gorilles mâles. Cette caractéristique se manifeste à partir de l’âge de 10 à 12 ans. Le gorille mâle a un crâne allongé vers le haut et une poitrine sans poils et une masse qui peut aller jusqu’à 250 kg. Le gorille vit en famille où le dos argenté est le mal dominant accompagné de 3 à 4 femelles et de petits.
Au Gabon, c’est généralement le gorille des plaines occidentales qui est rencontré. Le gorille des plaines occidentales est l’espèce nominale du genre Gorilla qui vit dans une aire de répartition très vaste, s’étendant sur sept pays d’Afrique centrale: dans le Cabinda en Angola, au Cameroun, en République centrafricaine, au Congo, en République Démocratique du Congo, en Guinée équatoriale et au Gabon (selon la convention sur les espèces migratrices de 2008 qui traite de l’accord sur la conservation des gorilles et de leurs habitats). En ce qui concerne le Gabon, le gorille des plaines occidentales se rencontre dans tout le pays. Dans les années 1980 et 1990, la population nationale des gorilles du Gabon était estimée autour de 35.000 individus ( selon la convention sur les espèces migratrices de 2008 qui traite de l’accord sur la conservation des gorilles et de leurs habitats ). Mais aujourd’hui on en dénombre une population de près de 15 à 20000 gorilles (selon le plan d’actions de développement du tourisme au Gabon horizon 2025 du Ministère du Tourisme de 2019).
Après avoir été une espèce menacée et même en danger d’extinction selon le classement de l’UICN (en 1996, en 2000 et en 2007) en raisons de divers facteurs (chasse illégale, trafic commercial de viande de brousse, exploitation forestière, création des routes et expansion de l’agriculture, raison sanitaire, etc), leur situation critique et l’état de conservation très défavorable de ces espèces, ainsi que l’urgence de renforcer leur protection a conduit à l’atelier de Brazzaville en 2005 qui a permis d’identifier clairement les sites les plus importants, et les activités régionales qui doivent être entreprises. Cet atelier a permis également d’identifier les besoins principaux et les lacunes en matière de recherche et de rassemblement d’informations de base, sur lesquels sont basés la conception des stratégies de conservation et leur mise en œuvre. De cela découle la création de douze sites prioritaires pour garantir la survie de la majorité des grands singes dans la région. De ces sites, font ainsi partis (selon la convention sur les espèces migratrices de 2008 qui traite de l’accord sur la conservation des gorilles et de leurs habitats) :
- Le complexe de Loango/Moukalaba-Doudou/Gamba.
- Le complexe Lopé/Waka.
- Le complexe TRIDOM (Dja-Odzala-Minkebe), transfrontalier entre le Cameroun, le Gabon et la République du Congo.
- Le complexe d’Ivindo.
- Le complexe Belinga-Djoua.
Dans la plupart de ces sites, qui sont en soi des véritables paradis terrestres, on peut depuis quelques années pratiquer l’observation des gorilles. Dans leur naturel sauvage, les gorilles se méfient des humains. A leur approche, ils peuvent chercher à fuir ou simplement à se défendre s’ils se sentent menacés. Mais pour le bien de tous, grâce aux lignes directrices découlant du programme d’habituation des animaux pour le développement des produits touristiques, les gorilles qui sont visités dans le parc ont subi « l’habituation ». C’est le processus progressif par lequel ces animaux apprennent à se laisser approcher par les humains en les considérant comme des êtres neutres à leur environnement (selon le plan d’actions de développement du tourisme au Gabon horizon 2025 du Ministère du Tourisme de 2019). Ces règles sont basées sur celles établies par un groupe international d’experts, le groupe de spécialistes des primates de l’UICN / SSC (Macfie, EJ & Williamson, EA, 2010. Lignes directrices pour de meilleures pratiques en matière de tourisme de vision des grands singes).
En général, les visites se font en toute sécurité sous l’accompagnement d’éco-gardes spécifiquement formés pour l’approche des gorilles. Forts de leurs expériences du terrain, ces derniers garantissent une observation en toute tranquillité et dans le respect de la réglementation. Chaque excursion est bien évidemment précédée d’un briefing de départ. Les excursions varient entre 2 à 8 heures et les gorilles sont observables d’une distance comprise entre 10 à 30 mètres. Il ne faut surtout pas avoir de contact avec l’animal, le nombre de personnes dans un groupe de touristes est d’environ 6 personnes.
Les tortues marines: toute la douceur de l’Océan

La nidification des tortues marines est signalée sur les côtes gabonaises depuis quelques années déjà, à l’exemple du cas des tortues luth sur la Pointe Pongara qui a été signalée par Nicole Girardin en 1984 lors de sorties pédagogiques (selon le rapport de fin de saison de Maite Ikaran de 2006 portant sur la nidification de la tortue Luth). Le Gabon est l’un des sites les plus importants au monde pour la ponte de la tortue Luth. Parmi les 7 espèces de tortues marines, la tortue luth se caractérise par sa taille et sa carapace en cuir. C´est la plus grande, sa carapace pouvant atteindre 180 cm de longueur. La saison de ponte pour la tortue luth au Gabon dure d’octobre à mars. Les trois sites principaux pour le suivi de cette espèce sont à Pongara, Gamba et Mayumba (selon le rapport de fin de saison de Maite Ikaran de 2006 portant sur la nidification de la tortue Luth).
Selon le site seaturtle.org, de façon générale, les tortues marines sont de très anciens reptiles à respiration aérienne, elles sont présentes sur terre depuis 110 millions d’années ! Il existe 7 espèces au monde que l’on retrouve dans tous les océans. Notamment dans les eaux chaudes tropicales et aussi dans les eaux froides arctiques. Au Gabon, on en observe 4 espèces : la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue verte (Chelonia mydas). Ce sont des espèces en danger d’extinction mondiale.
Morphologiquement, les tortues marines sont différentes des tortues terrestres ou des tortues d’eau douce car elles sont incapables de rétracter leur tête dans leur carapace. Elles ont des nageoires antérieures très puissantes qui leur permettent de se déplacer dans les océans parfois agités. Les nageoires postérieures quant à elles, jouent le rôle de gouvernail. Grâce à une couleur dorsale plus sombre et un plastron plus clair, les tortues diminuent leur visibilité dans l’eau et évitent ainsi les prédateurs. À la place des dents, les tortues marines possèdent une mâchoire similaire à un bec, avec des bords tranchants pour déchirer leurs aliments (selon le site seaturtles.org).
Les femelles tortues viennent pondre leurs œufs sur le rivage, plusieurs fois dans une saison, généralement la nuit venue. Les mâles restant à proximité, près des plages de ponte. Les femelles pondent une centaine d’œufs qui possèdent une coquille flexible et résistante contrairement à celle des poules qui est cassante. Pendant la ponte, la tortue entre dans une transe apparente et semble imperturbable. C’est à ce moment que l’on peut l’approcher et l’observer avant qu’elle ne retourne à la mer. L’incubation des œufs dure environ deux mois sous le sable. La température dans le nid détermine le sexe des bébés tortues. Au-dessus de 32°C, il n’y aura que des femelles, en dessous de 28°C seulement des mâles et, entre ces deux températures, une proportion variable de mâles et de femelles. On estime qu’un jeune sur mille arrive à l’âge adulte.
Sur les plages du Gabon, les tortues marines sont exposées à de nombreux dangers: le braconnage des nids, la prédation des œufs et des jeunes par les animaux domestiques, la circulation des véhicules sur la plage (écrasant les nids et laissant de grands sillons dans le sable), la présence des lumières artificielles qui désorientent les femelles et les nouveau-nés durant leur course vers l’océan, la pollution et les macro-déchets sur les plages et dans l’océan, l’érosion et autres modifications dues aux constructions sur la côte et finalement des grumes rejetées sur le rivage qui entravent ou piègent les femelles et les jeunes.
Les tortues marines sont de grandes migratrices et sont par conséquent difficiles à étudier et à protéger. Elles passent 99 % de leur vie en mer. Toutefois les lieux de pontes sont protégés grâce à de nombreux programmes qui ont été développés et ayant pour but : la surveillance des plages (pollution chimique, échouage, pêche, bille de bois, etc), la sensibilisation des populations et des acteurs économiques, le suivi de la santé des tortues pondeuses, la sensibilisation sur la pollution lumineuse, etc. Cependant, au cours de leur migration, les tortues sont exposées à de nombreux dangers quand elles sortent des aires protégées.
Les baleines à bosse: les géantes de la mer

Le Gabon est situé en Afrique Centrale, précisément dans le golfe de Guinée et à cheval sur l’équateur. Cela en fait un pays au climat chaud et humide. Son littoral est ouvert à l’atlantique sur plus de 850 km. La chaleur de ses eaux maritimes est favorable à la reproduction des grands mammifères marins et des tortues marines.
La côte Gabonaise abrite une remarquable diversité de mammifères marins. Parmi ces animaux marins, certains sont résidants des côtes gabonaises mais d’autres y sont en transit pour une période de l’année, à l’exemple de la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae). La baleine à bosse fait partie des populations de Cétacés qui vivent au Sud dans l’Océan Antarctique, où elle s’alimente dans les eaux froides. Grande migratrice, elle remonte souvent vers les côtes du Gabon pendant l’hiver de l’hémisphère Sud en empruntant le courant froid antarctique qui la porte jusqu’à l’équateur. Elle vient vers les eaux gabonaises principalement pour se reproduire, cela entre les mois de juin et de novembre, avec une période de pic en août. C’est à partir du mois de septembre qu’elle fait ses bagages pour retrouver les eaux froides de l’hémisphère Sud.
Pendant la saison de reproduction les baleines à bosses peuvent faire des sauts spectaculaires car elles ont une variété de comportements importants à la surface de l’eau, y compris les breaching (« sauts en l’air ») comme les coups de queues effectués de manière répétitive quand elles plongent. Chaque nageoire caudale possède un dessin unique a chaque individu et permettent aux chercheurs d’identifier les individus afin de calculer la taille de leur population et d’étudier leurs différents comportements.
Les baleines à bosses ont longtemps fait l’objet de campagnes de chasse. A la fin de la campagne baleinière au Gabon en 1952, suite à la baisse des captures des grands mammifères marins qui chutèrent de 1400 individus capturés en 1950 à 264 individus en 1952, aucune autre activité sur les mammifères marins au Gabon ne fut menée. On constata un désintérêt total des chercheurs et de la population communautaire. Aujourd’hui encore la baleine à bosse tout comme les autres mammifères marins font face à des menaces croissantes et plus complexes: activités industrielles, pollution chimique, circulation des bateaux de pêche (qui cause à la fois le risque de «prises accidentelles » et celui de la raréfaction des ressources de pêche), risques de blessures dus aux collisions en raison du trafic maritime de plus en plus croissant et la destruction des habitats. De plus plusieurs de ces activités émettent énormément de bruit dans les océans, ce qui peut perturber l’orientation de ces animaux qui s’appuient plus sur le son plutôt que sur l’observation.
Afin d’améliorer la protection de ces espèces vulnérables, des études visant à connaître davantage les principaux aspects de leur écologie, la compréhension de leur distribution, de leurs cycles de reproduction, de leur effectif et de leur vulnérabilité face aux différentes menaces sont entreprises. Ces travaux se font en étroite collaboration avec le gouvernement gabonais et l’industrie pour atténuer toute incidence sur l’importante population de mammifères marins dans les eaux gabonaise. Des mesures sont également prise pour s’assurer que l’éco-tourisme de baleines ait peu d’incidence sur la reproduction de celles-ci.
Les orchidées et bégonias des Monts de Cristal: beauté de la nature

Les orchidées sont l’une des plus vastes familles de plantes à fleurs. Elles comptent un nombre d’espèces estimé entre 2 000 et 3 000 en Afrique et 400 espèces estimées au Gabon. La plupart des orchidées ont un mode de vie épiphyte, ce sont des plantes vivant sur les arbres sans en être parasite. D’autres par contre, vivent sur le sol et sont appelées orchidées terrestres. La région la mieux connue comme abritant des orchidées au Gabon est celle des Monts de Cristal. Cette chaîne de montagnes se poursuit au nord, en Guinée équatoriale. Les pentes de ces montagnes offrent un paysage magnifique à couper le souffle! Au sommet de la canopée de la forêt se trouve un bouclier de brume qui exalte la vue des visiteurs. Certaines parties des Monts de Cristal ont été déclarées comme étant un parc national situé à 2 ou 3 heures de route à partir de Libreville. Les Monts de crystal regorgent d’un certain nombre d’arbres, d’orchidées, de lichens, de forêts-galeries et de bégonias. La réserve forestière de haute altitude est protégée par la brume et les nuages.
Les Monts de crystal sont l’une des régions les plus connues du pays en raison des inventaires qui y ont été réalisés dans le cadre du Projet d’Évaluation des Aires protégées du Gabon. Ces inventaires ont permis entre autre d’identifier plusieurs espèces nouvelles pour la science, dont certaines ne vivent qu’au Gabon. Bien que les orchidées gabonaises sont généralement de taille modeste, il existe une trentaine de grandes espèces qui présentent un intérêt ornemental. Parmi celles-ci, on peut citer Ansellia africana, surnommée l’orchidée panthère en raison de ses fleurs de taille remarquable et de couleur jaune maculée de brun. Au Gabon, il arrive parfois qu’on la retrouve dans un village, perchée sur un poteau aux abords d’une construction traditionnelle à vocation cultuelle et initiatique. Ailleurs en Afrique, ses pseudobulbes, qui constituent un symbole phallique évident, sont utilisés comme aphrodisiaque.
Les bégonias sont des plantes intertropicales qui se répandent le plus souvent dans les zones forestières accidentées. Sur un total d’environ 120 espèces de bégonias présentes sur le sol africain, on en dénombre 50 au Gabon (dont 16 endémiques) (selon le guide de voyage de l’Agatour de 2017).
La pêche sportive: pour ceux qui veulent relever le défis
Avec 800 kilomètres de côte, le Gabon offre des opportunités de pêche variées dans les différentes embouchures de ses lagunes. On y retrouve des espèces telles que le tarpon géant, le barracuda, le capitaine, la carpe rouge, l’otolithe, le carangue et le gros bouledogue. Toutefois l’activité reste règlementée.
Au Gabon, tous les types de pêche sont praticables (du palangrotte au big game). Les adeptes peuvent se livrer à leur technique de pêche préférée: pêche au mouillage, pêche à la traîne, pêche artisanale et pêche à la mouche. La pêche est praticable dans six campements: au Loango safari, au Gavilo-Iguéla, au Setta Cama aventure, à l’Eco village Enanimo, à l’Ozouri fishing club et à Olalo. Il est possible de pêcher toute l’année.
Des phénomènes naturels exceptionnels
Selon le plan d’actions de développement du tourisme au Gabon horizon 2025 du Ministère du Tourisme de 2019, au Gabon :
- On retrouve la seul plage du continent africain où l’on peut observer à la fois des gorilles, des buffles et des éléphants;
- Le pays comprend la deuxième plus grandes concentration de baleines et de dauphins en migration;
- On retrouve une variété d’animaux tels que les hippopotames, les mandrills, les léopards et les crocodiles à l’état sauvage;
- Le Gabon est aussi riche d’histoire, c’est là où les plus vieux fossiles pluricellulaires datant de 2,1 milliards d’années ont été retrouvé. Egalement des traces importantes d’activités vieilles de 400 000 ans.